Je ne comprends pas trop ce que c’est que ce truc, Improsia…

Mais des fois, tel le shot de fermeture du Café Jule Verne (Ananas-Amaretto. Improbable. Audacieux. Diabétique.) il faut goûter, juste pour comprendre. Ce n’est pas dit qu’on apprécie plus après, mais au moins, on sait ce que dégustent nos contemporains.

Cependant, faut pas pousser trop loin l’aventure, si ce coup-ci ce n’était pas à Grenoble, je n’irais pas.

Voilà le bouquet d’arômes de ma pensée lorsque je valide mon inscription pour les 3 jours à Improsia 2021.

Oui, les 3 jours complets.

On ne teste pas une gargotte en se limitant à goûter ses oeufs-mayo-salade.

Et puis Improsia 2021.

Dont je ne saurais restituer tout ce qui a fait son gourmand, croustillant, croquant.

Une base intense de réflexion, des invités Label Rouge, sur fond de bouillon de culture commune de l’impro.

Se sentir édifié, distancié, enrichi.

Recroiser des gens qu’on a pas vu depuis 10 ans. D’autres qui nous ont lancé il y a 20. Certains qui débordaient déjà spontanément il y a 40 ans.

Se sentir inscrit dans une histoire qui frise l’Histoire.

Vivre un temps suspendu, les petits plats dans les grands, où l’organisation est calibrée de manière à ce qu’elle permette tout le reste.

Se sentir pris dans un de ces numéros où tout semble facile alors qu’on sait tout le travail que cela demande.

Tout sauf une gargotte.

Et le boulet bien entourloupé par ses préjugés finit avec des étoiles dans les yeux, à défaut d’avoir su déceler celles au dessus de l’enseigne.

Et si vous faites de l’impro un peu plus que dans votre cuisine, il serait peut-être avisé de guetter la prochaine fournée Improsia

Mauvaise nouvelle, il va vous falloir attendre 2 ans.

Bonne nouvelle, vous avez le temps de vous affiner encore un peu.

Parce qu’en fait, Improsia, ça m’a paru aussi une auberge espagnole où on trouve ce que les autres peuvent et décident d’y apporter.

Je n’étais clairement pas mûr pour les éditions précédentes, je vais tâcher de ne pas être blette pour les suivantes. 🙂

Et d’ici là, comme plein de mes merveilleux camarades d’amphithéâtre, je vais envoyer 10,100, 1000 patates de remerciements à ImproFrance et à la Ligue Impro 38.

Un café, l’addition , s’il vous plaît.

Et à bientôt.

(Crédits photos : Pauline Bouchet, Thomas Debray, Flavien Appavou, Nour El Yakinn Louiz.)

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