Le schéma narratif est l’ordre dans lequel s’enchaînent les phases d’un récit. Il s’agit de son squelette, de son plan logique, de sa structure.

Il existe de nombreuses enquêtes et recherches autour des structures narratives. Actuellement le Voyage du Héros de Christopher Vogler me semble un peu à la mode. Mais Claude Brémond, en 1973 avait déjà écrit « La Logique du récit ». De mon côté, j’ai découvert ça à travers « La morphologie du conte » de Vladimir Propp sorti en France en 1965…

Ces travaux sont très documentés, très riches et lorsque je donne des ateliers de contes, thérapeutiques ou pas, on passe un peu de temps là dessus.

Mais ce sont des portes d’entrée assez complexes. Et, ainsi, au moment de découvrir ce qu’est une structure narrative, je préfère proposer le schéma quinaire de Maurice Larivaille, repris par Christophe Tournier dans « 300 exercices d’improvisation et d’exploration théâtrale. » (p.114)  Repris sous le nom facilement mémorisable de « CÉPRÉ« .

  • Commencement

  • Événement

  • Premier essai

  • Résolution

  • Épilogue

Selon ce schéma, une histoire peut ainsi se raconter en 5 phrases.

Michel La souris sort de son trou pour aller faire ses courses dans le garde manger de Georges, le propriétaire de la maison. (C) Il est instantanément attrapé par Jean-Eude, le chat de Georges. (É) Michel, qui pense sa dernière heure venue et se trouve être un amateur d’opéra, recommande son âme à Dieu en entonnant  un Ave Maria (P) Jean-Eude est ému et lâche Michel (R) Tout deux forgent une alliance pour virer Georges de la maison et ouvrir une école de chant lyrique. (É)

En mode atelier, on peut travailler en groupe de 5. Et changer qui fait quoi à chaque histoire.

En mode solo, on peut s’entraîner à faire des histoires brèves. Ou encore, en lisant les nanofictions de Patrick Baud, relever jusqu’à quelle étape il réussit à aller en moins de 280 caractères.

Les schémas, et le CEPRE en particulier, sont, en tout cas, une base très utile à connaître lorsqu’on envisage des impros basées sur les histoires. Ils donnent, à celui qui les pratique, une forme de GPS, permettant de se localiser dans le fil de l’impro et donnant des indications sur ce qui peut suivre.

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